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France - Angleterre 2024 : l'espoir renaît

  • Photo du rédacteur: Tara Feyt
    Tara Feyt
  • 19 mars 2024
  • 3 min de lecture

Après trois matches ratés, le XV de France a recommencé à montrer un visage intéressant à Cardiff. Mais c'était contre l'équipe qui a fini bonne dernière de ce tournoi. Sans faire offense aux Gallois, on attendait une rencontre face à un adversaire d'un autre calibre pour se faire une idée précise du niveau des Bleus en 2024.

Qui de mieux que l'Angleterre, notre meilleur ennemi, qui avait battu l'Irlande grande favorite dans un match homérique la semaine précédente, pour montrer de quoi l'équipe était capable ?

Après un Crunch palpitant jusqu'à la dernière seconde, il est l'heure de faire le bilan avec cinq raisons de retrouver le sourire.

Charles Ollivon et Thomas Ramos, eux, l'ont retrouvé ! (Photo Olivier Chassignole / AFP)


1) du caractère


Le match a démarré sur les chapeaux de roues, pour notre plus grand plaisir. Les deux équipes se sont rendu coup pour coup du début à la fin de la partie. Dans cette intense bataille, les hommes de Fabien Galthié ont connu un passage à vide important, encaissant trois essais à la suite, dont deux au retour des vestiaires. Quand, impuissants à contrer les offensives irlandaises quelques semaines plus tôt, ils avaient semblé perdus et bafouillaient leur rugby, les Bleus ont montré tout leur caractère face au XV de la Rose. Sans paniquer, ils ont tenu le cap et sont revenus au score jusqu'à cette dernière pénalité libératrice de Thomas Ramos à une minute du terme de la rencontre.


2) des jeunes pleins de promesses


Fabien Galthié souhaite que 80 à 90% de l'effectif présent à la dernière Coupe du Monde joue la prochaine.

Malgré ce légitime souci de continuité, force est de constater qu'un vent de fraîcheur bienvenu a soufflé dans les couloirs de Marcoussis.

Posolo Tuilagi, Georges-Henri Colombe, Emmanuel Meafou chez les avants, Nicolas Depoortère, Léo Barré et Nolann Le Garrec pour les trois-quarts. À part le colosse australien, attendu depuis des mois par le staff bleu, et Colombe préféré à Dorian Aldegheri, tous ont été appelés pour pallier des absences. Ils ont fait plus que cela. Leurs prestations n'ont pas été parfaites de bout en bout mais ils ont profité de l'occasion qui leur était donnée pour afficher tout leur potentiel et apporter une saine émulation au sein du groupe. Joueurs à suivre qui ne cesseront de s'améliorer, on peut d'ores et déjà leur prédire un bel avenir sous le maillot frappé du coq.


3) la fin de la Dupont dépendance


Le demi de mêlée Nolann Le Garrec était particulièrement attendu. Un tournoi sans Antoine Dupont, une première depuis longtemps, l'occasion toute trouvée pour un numéro 9 d'essayer de grappiller un peu de temps de jeu. Là où Maxime Lucu, remplaçant habituel, a peiné à convaincre, le petit Breton a brillé : réactif, rapide, assez culotté pour envoyer une chistera de 30m pour sa première titularisation et rappelant le "Ministre de l'Intérieur" à l'occasion de son essai face aux Anglais.

Nolann Le Garrec lors du Crunch (Photo Hugo Pfeiffer / Icon Sport)


On imagine aisément qu'Antoine Dupont reprendra sa place de titulaire dès qu'il retrouvera le groupe. Il est cependant bon et très sain de savoir que l'on peut compter sur un autre excellent demi de mêlée, non seulement pour éviter de paniquer en cas de blessure comme ce fut le cas après le match contre la Namibie, mais également pour que l'un et l'autre puissent se tirer vers le haut. Même Antoine Dupont en a besoin.


4) une discipline retrouvée


Pourvu que ça dure ! Après un début de tournoi catastrophique dans ce domaine, marqué notamment par les exclusions de Paul Willemse contre l'Irlande et Jonathan Danty contre l'Italie, la France a vraisemblablement travaillé d'arrache-pied pour obtenir des résultats concrets sur le terrain : seulement 3 pénalités concédées contre le Pays de Galles et 5 contre l'Angleterre. À poursuivre.


5) un jeu qui séduit 


Là encore tout n'a pas été parfait. Encore fragiles sous les ballons hauts et trop malléables en défense, les Français ont une marge d'amélioration certaine. 

Mais quel plaisir de retrouver en attaque du jeu, du mouvement, des déplacements de balle enthousiasmants qui font se lever les foules !

Profitant d'une conquête nettement meilleure, la patte offensive de Patrick Arlettaz semble commencer à se faire sentir. Les passes se multiplient et le jeu au pied, encore utilisé à outrance en début de tournoi, est distribué avec davantage de parcimonie et de réflexion. Selon toute vraisemblance, le staff et les joueurs ont décidé d'abandonner définitivement la dépossession pour reprendre les rênes du jeu... et en main leur destin. On est impatient de voir la suite.

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