On nous promettait l'Enfer. On nous vouait à la Moquerie Internationale. Les Français et leur optimisme légendaire (!) voyaient arriver Paris 2024 avec la plus grande difficulté à s'enthousiasmer.
Et puis les Jeux ont commencé...
Une vague de ferveur salutaire a déferlé sur notre pays. Deux semaines de cris de soutien, de larmes de joie, de chants fédérateurs. Deux semaines à s'émerveiller devant la splendeur des sites olympiques. Deux semaines de bonne humeur, de sourires complices. Deux semaines où même les réseaux sociaux ont respiré la joie de vivre.
Les anneaux olympiques suspendus gare de Lyon, à Paris (photo T. Feyt)
Les Français, ces incorrigibles amoureux, se sont laissé séduire par la magie des Jeux. De leurs Jeux. Après des semaines d'un climat politique et social particulièrement pesant, la trêve olympique au sens large nous a offert un répit ô combien appréciable.
Phryge, à jamais dans nos cœurs
Crédit photo : LP / Olivier Arandel
Depuis leur dévoilement, les mascottes des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ont fait rire. La ressemblance entre le rigolo petit bonnet révolutionnaire aux grands yeux bleus et un clitoris a fait couler beaucoup d'encre.
Aujourd'hui, Phryge a conquis le monde. On ne compte plus les photos et vidéos où on la voit s'essayer aux disciplines olympiques ou danser au bord des terrains. Sur un jet-ski à Tahiti, dans une camionnette de police à Paris, jusque sur les têtes des supporters, sa bonne humeur communicative a emporté les plus sceptiques dans le tourbillon de son immense sourire attachant.
Des sites olympiques à couper le souffle
Les escrimeurs descendent le somptueux escalier du Grand Palais (photo Fabrice Coffrini / AFP)
Un des grands atouts de la candidature de Paris était de proposer d'utiliser nos monuments les plus emblématiques comme terrains des Jeux. Quel résultat ! Quel régal de voir les athlètes s'affronter dans des cadres somptueux ! La capitale française a rayonné du début à la fin de la compétition, offrant des images qui resteront gravées à jamais. Le Louvre, le Grand Palais, la Tour Eiffel, Montmartre, Versailles, les Invalides... Tous ont brillé et fait briller la Ville Lumière, pour le plus grand plaisir des spectateurs et téléspectateurs du monde entier.
Une ambiance de feu
Sur le front de chaque site olympique, l'offensive de l'enthousiasme a été lancée. Les athlètes eux-mêmes l'ont confié, on a rarement (jamais ?) entendu une ambiance pareille au Stade de France. Et il en allait de même partout. Évidemment les athlètes français ont bénéficié d'un supplément d'âme grâce au soutien indéfectible de leur public, leur prénom scandé et des Marseillaise entonnées à tue-tête. Mais ils n'étaient pas les seuls à en profiter. Têtes géantes, clapping, classiques incontournables du répertoire français, les champions se sont sentis portés, emportés par la foule et sa ferveur inégalée, quelle que soit leur nationalité.
Des sportifs qui font rêver
Que seraient les Jeux Olympiques sans leurs acteurs principaux ?
Inconnus valeureux ou grands champions internationaux, on a aimé vibrer passionnément devant leurs exploits, leurs cris, leurs larmes. De performance remarquable en record, de destin hors norme en histoire touchante, dans la douleur, dans la défaite comme dans la victoire, on les a soutenus corps et âme. Ils n'ont pas tous gagné de médailles mais ils ont gagné nos cœurs.
Une petite flamme demeure
"Je déclare les Jeux de la 33e Olympiade de Paris 2024 clos." Voilà, c'est fini. Avec cette phrase solennelle et l'extinction de la flamme, Thomas Bach, président du CIO, le Comité International Olympique, a laissé un triste vide dans le cœur des millions d'amoureux du sport à travers le monde.
Mais cette flamme, telle un volcan endormi, va bientôt se rallumer. Dès le 28 août prochain, les Jeux Paralympiques prendront le relais. D'immenses champions se frotteront aux épreuves sportives après avoir déjà affronté celles que la vie leur a réservées. Et dans leur sillage, de nouvelles émotions nous envahiront. Pour notre plus grand plaisir. Car c'est ça aussi, les émotions du sport : garder des souvenirs plein la tête et le sourire sur les lèvres rien qu'en y repensant.
Antoine Dupont a transmis l'étendard français à Nantenin Keïta, porte-drapeau de la délégation paralympique
(photo Getty images)
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